État de mal épileptique : pratiques actuelles et risque d’interactions médicamenteuses - 23/11/17
Riassunto |
Introduction |
La plupart des médicaments recommandés pour le traitement de l’état de mal épileptique (EME) ont une marge thérapeutique étroite et sont responsables d’interactions médicamenteuses. L’induction des CYP450 est susceptible d’induire un sous-dosage et une inefficacité thérapeutique des traitements habituels du patient ainsi que des antiépileptiques administrés pour l’EME. Le but de cette étude rétrospective est de décrire la prise en charge thérapeutique des patients admis en réanimation pour EME au cours d’une année, d’identifier le risque possible d’interaction avec les traitements habituels.
Matériels et méthodes |
Le programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) [1 ] a été interrogé afin d’identifier les patients ayant été admis en réanimation pour un EME durant l’année 2016. Les données cliniques et biologiques des patients ont été consultées à partir de leur dossier médical. Une attention particulière a été portée sur les médicaments antiépileptiques reçus au cours du séjour et sur le traitement habituel du patient à l’entrée.
Afin d’identifier la prévalence des patients ayant reçu un inducteur enzymatique et le risque d’interaction par rapport au traitement habituel, nous avons utilisé la table des interactions médicamenteuses des hôpitaux universitaires de Genève [2 ] et le site DrugBank [3 ].
Résultats |
La requête PMSI a permis d’extraire 64 cas d’EME. Trois cas ont été exclus, 2 pour « erreur de codage » et 1 pour manque d’information.
Il s’agissait d’une population principalement masculine (n=45, 74 %), âgée de 56 ans (16–92). Dix (16 %) souffraient de toxicomanie et 25 (41 %) d’éthylisme chronique. Les médicaments antiépileptiques utilisés étaient les suivants : levetiracetam (n=46, 75 %), fosphénytoïne (n=40, 66 %), clonazépam (n=37, 61 %), clobazam (n=28, 46 %), midazolam (n=22, 36 %), valproate (n=10, 16 %), carbamazépine (n=7, 12 %), phénobarbital (n=7, 12 %). Au total, sur les 61 patients, 77 % (n=46) ont reçu un inducteur enzymatique. Parmi les 46 patients à risque d’interaction, 26 patients (63 %) recevaient au moins un médicament à métabolisme hépatique dont les concentrations pouvaient être modifiées par cette interaction, soit 43 % de la population de patients admise pour EME. Les médicaments principalement concernés étaient des médicaments cardiovasculaires, métaboliques et des psychotropes représentant 45 % des interactions possibles.
Conclusion |
La prescription de médicaments à risque d’interaction médicamenteuse est fréquente chez les patients admis pour EME en réanimation. Ces interactions sont à risque de modifier les concentrations des antiépileptiques eux-mêmes mais aussi celles de médicaments habituellement reçus par le patient. Elles pourraient compromettre les suites immédiates de l’EME chez 43 % des patients, justifiant une réflexion sur le suivi thérapeutique au cours de cette période.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 38 - N° S2
P. A156 - Dicembre 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?